Chaque Mardi, je reçois en Live sur Instagram une Mumboss inspirante. Ensemble, on discute de son chemin dans l’entrepreneuriat,  la relation que ça a ou pas avec la maternité, et comment elle gère son organisation spéciale Mumboss.

Comme ton temps est précieux, j’ai décidé de retranscrire ici les interviews pour que tu puisses piocher leurs meilleurs conseils rapidement !

La Mumboss du jour

Laurie est la fondatrice de « Bazik Coaching« , son business lancé depuis fin 2019. Maman de 3 enfants de 8, 6 et 2 ans, elle a su développer son business de manière assez spectaculaire.

En à peine quelques mois, elle est passée de coach en individuel à créatrice de programmes qui accompagnement les futurs entrepreneurs à trouver leur voie, construire un business solide, puis le développer sans y passer plus de temps. Et comme Laurie a toujours plein d’idées, elle a aussi lancé son école de coaching holistique (la coach academy) et des séminaires à Paris (le premier sera en Mai, sur l’argent !).

Immersion dans la vie de Mumboss tellement brillante de Laurie, dans 3, 2 , 1 …

📌 Quelle est la place de la maternité dans ton business ?

Pour moi c’est lié, pas directement dans le sens où mes idées de business n’ont jamais été en rapport direct avec la maternité ou les enfants, mais c’est le fait de devenir maman qui m’a poussé à me demander quelle vie j’avais envie d’avoir et du coup, quelle vie professionnelle j’avais envie d’avoir aussi. C’est clair que c’est la naissance de chacun de mes enfants qui m’a poussé à entreprendre. 

Il y a 8 ans, la question de l’entrepreneuriat ne se posait pas autour de moi, mais je ne rentrais pas dans le moule des « gens normaux » qui vont au boulot sans se poser de questions.

J’avais vraiment l’impression d’essayer de faire rentrer un carré dans un rond. Je voulais les deux au même niveau mais tous les signaux me renvoyait “meuf c’est pas possible tu rêves”. 

Je n’avais pas envie d’une vie professionnelle épanouissante au détriment de mes enfants, et en même temps, j’ai gardé mes enfants par choix mais je savais très bien que je ne m’épanouissais pas à 100% si je n’avais que ce rôle là.

J’avais envie d’avoir les deux au même niveau, ça n’existait à priori pas dans le salariat donc j’allais créer cette troisième voie.

📌 Quels sont les challenges que tu as pu rencontrer en tant que Mumboss ?

Pour moi, les deux (ndlr : s’occuper de ses enfants + développer son business) faisaient partie de mes non négociable. Je voulais être autant épanouie dans ma vie de maman que d’entrepreneure. Souvent en tant que maman la culpabilité est au max et on est tentée de faire passer nos besoins après, se faire passer en dernier. 

C’est un challenge de se dire “mon entreprise est aussi importante que mes enfants et ma vie de famille ».

Ça été dur, en particulier avec le regard de l’entourage et des autres mamans. Quand on ose dire que notre business a une place aussi importante que notre vie de maman, ça peut en perturber certain.es !

Le challenge le plus basique de tous, c’est celui du temps :
“Comment je vais réussir à faire rentrer tout ça dans une journée ? ”

Si j’ai réussi tout ça, c’est parce que j’étais alignée avec tout ça, parce que j’ai envie et que ça m’éclate. Je ne me sens pas obligée ou prisonnière de mon entreprise. J’avais même donné une séance de coaching à la maternité ! 

Je n’ai pas l’impression d’être passée à côté de quelque chose en ne m’arrêtant pas pendant ma grossesse et les premiers mois. Il n’y a pas de modèle parfait, si on se sent bien soit, les autres suivent. 

C’est un gros travail parce que ça nous questionne sur notre peur d’être rejetée, d’être jugée par les autres. Il faut aussi se demander quelle place on laisse aux autres. Les gens qui donnent des conseils sont souvent ceux qui ne les appliquent pas, et qui n’ont pas forcément la vie qu’on a envie d’avoir. 

📌 Comment est-ce que tu gères ton temps ?

Je n’ai jamais été trop fan des cases qu’on met dans le planning (moment du boulot, moment des enfants), parce que souvent ça ne colle pas à la réalité. 

J’ai ma petite routine : 
Le matin j’aime bien dormir et commencer ma journée tranquille, donc je ne prend pas de rendez-vous.
Je commence à travailler avec mes clients en coaching l’après-midi, et parfois en soirée. 

J’ai testé pas mal de rythme : travailler en condensé sur 2 jours, passer la journée avec les enfants et travailler le soir, etc. Chacun avait ses avantages, et j’ai beaucoup fait au feeling.
“Ils ont besoin de moi je vais rester avec eux”, “là je sens que je peux y aller ils s’occupent”.

Jusqu’à il y a quelques mois, nos enfants étaient en unschooling, donc 24/24 avec nous. On a quand même réussi à bien avancer mais parfois ça me créais de la frustration, je me disais “olala je pourrais faire tellement plus et j’ai envie de le faire”. Je me sentais coupée dans mon élan. Après c’était un cercle vicieux : je me sens moins bien, j’ai moins envie de profiter du temps libre et d’avancer sur mon retard. 

J’avais besoin de temps seule où je pouvais m’enfermer dans un chambre, mais clairement c’était impossible.

Du coup, je me réservais une chambre dans un petit hôtel à 20 min de chez moi et ça me permettait de me plonger pendant 2 jours non stop et faire ce qui me fait plaisir à moi ; avancer sur mes projets jour et nuit si j’en avais envie, regarder netflix si j’ai envie de me vider la tête.

J’avais l’impression de faire 2 semaines de boulot en 2 jours et donc je rentrais beaucoup plus sereine et patiente, avec l’envie de prendre ma dose de famille. 

J’ai fonctionné 2 ans avec ce cycle de “je fais ce que je peux comme je peux et quand je sens que j’ai un trop plein je prends 2 jours pour avancer”.

Je sais que ça peut paraitre difficile de prendre ce temps pour soi, mais quand on a vraiment décidé que c’était un non négociable pour nous, on se met en action pour trouver les ressources, en mode recherche de solutions. On provoque les choses, même si ce n’est pas immédiat !

📌Je voulais aussi parler un peu de ta communication, comment est-ce que tu t’es organisée pour communiquer depuis le début de bazik ?

Pendant un peu plus d’un an j’ai fait tout toute seule. J’adore quand je lance des projets commencer par la com : imaginer mon site, créer l’identité. J’ai l’impression que c’est l’aboutissement d’une idée et ça m’éclate de faire ça.

Pendant  un an j’ai posté tous les jours, j’ai envoyé une newsletter toutes les semaines, j’ai créé énormément de contenu gratuit. C’était bien aussi parce que c’était en accord avec le temps que je disposais, je n’avais pas autant de clientes que j’ai maintenant. 

Soit tu as le temps, soit tu as l’argent, et comme j’avais le temps je l’ai mis à disposition de mon entreprise, pour communiquer, créer la confiance avec mon audience. 

Au bout d’un an je n’avais plus assez de temps, et j’avais envie de grandir avec mon entreprise, et c’est là aussi où j’ai décidé de me focaliser sur ma zone de génie = accompagner mes clientes, plutôt la création de contenu.

J’ai commencé à construire mon équipe à partir de là !

📌 Tu as développé une sacrée audience, juste avec ta régularité et ton partage généreux, tu peux nous en parler ?

Ça faisait partie de ma stratégie de lancement : j’ai misé sur la création de contenu plutôt que sur la prospection un peu agressive. 

Le plus simple ce n’était pas que je leur dise “je t’aide à faire ça” mais que je leur montre : leur offrir des choses pour créer la confiance, engager la discussion. Avec l’arrivée de la team on a professionnalisé ça.

Pour moi, on a réussi à créer une relation de confiance avec les gens et je trouve ça hyper beau. En fait, ils signent les yeux fermés ! 

La régularité, ça n’a pas toujours été facile de m’y ternir. Il y a plein de fois où j’ai eu envie de me dire “ça se verra pas”, “y a personne qui voit mes posts”, “ça augmente trop peu”. Et en même temps je savais pourquoi je le faisais et c’était un non négociable, comme aller me brosser les dents le soir. 

On est tous passé par l’étape où personne n’interagit avec rien du tout. Les comptes qui se sont développés, c’est ceux qui n’ont rien lâché.

📌 Quelle est ta place maintenant dans ta communication ?

J’interviens toujours et j’y tiens pour le moment. Les messages privés sur instagram, c’est toujours moi, c’est tellement riche de pouvoir interagir directement avec les gens et en plus c’est une source d’inspiration pour moi, pour créer du contenu adapté. J’ai aussi gardé les stories, et j’ajoute aussi des posts en collaboration avec ma community manager, qui sont plus axés sur ma vision, des choses plus personnelles.

La newsletter, c’est moi aussi parce que l’idée c’est d’embarquer les gens dans les coulisses de Bazik, et qui de mieux placée que moi pour en parler 😉

 

Pour en savoir plus
sur laurie

Son site : www.bazik.fr

Son instagram : www.instagram.com/bazik.coaching